dimanche 29 janvier 2012

Pilipili

Il semblerait que j'aie un master sur le dos, un mémoire à écrire, un stage à préparer. Mais voilà, je passe mes journées à jouer du piano et à bosser le swahili... J'ai donc pu apprendre hier que le poivre se disait pilipili. Et bienvenue se dit Karibu !

Pour ceux qui seraient intéressés pour apprendre cette belle langue, quelques liens utiles qui viennent compléter la méthode Assimil et combler ses lacunes grammaticales : 


Si vous connaissez d'autres sites bien faits pour apprendre, je suis preneuse.

samedi 28 janvier 2012

Coopération




On finit toujours par taper "Burundi" sur Youtube et voir ce qui sort. Et c'est ainsi que j'ai appris que la Région des Pays de la Loire (celle où je vis, donc) a mené depuis 2006 des actions de coopération avec le Burundi. Une délégation s'y est d'ailleurs rendue en avril 2009 et, à l'occasion, quelques vidéos ont été tournées et diffusées sur la chaîne Angers 7. Ces six vidéos très courtes montrent le quotidien au Burundi et la manière dont ce pays se dirige vers la démocratie. Voir les autres vidéos.

Une de ces vidéos me semble particulièrement parlante : être étudiant au Burundi.


mercredi 25 janvier 2012

Mouvements

Ça bouge pas mal en ce moment, dites moi.

Je voyais dimanche mon cousin Matthieu, la veille de son départ pour le Brésil où il passera des vacances avec sa chérie entre Rio de Janeiro et Recife. Il m'expliquait que les plages de Recife étaient très belles mais qu'on ne s'y baignait pas pour cause de dents de la mer. En le quittant, je lui dis de prendre soin de lui et de faire attention aux requins. Il m'a donc très justement répondu de faire attention aux hippos. Famille de casse-cous.

Il semblerait que Camille soit bien arrivée chez les kiwis. Pour suivre ses aventures à Auckland, c'est ici : le blog de Camille

La semaine dernière j'ai revu mes amis de fac et de lycée, entre récits et projets on a passé notre temps à parler de voyages. Toutes ces destinations me laissent rêveuse !

Quant à mes parents et à mon petit frère, ils viennent d'acheter leurs billets pour aller en avril rendre visite à mon autre frère, lui-même expatrié à Montréal pour ses études. Mais moi je serai déjà sous d'autres cieux...

mardi 24 janvier 2012

Hakuna Matata

Et donc, pour le devoir de sociolinguistique que je viens juste de finir, j'ai parlé non seulement de kirundi et de français mais aussi d'anglais et de kiswahili. Parce qu'en Afrique, cette dernière est ce qu'on appelle une langue véhiculaire : très peu de gens l'ont pour langue maternelle mais beaucoup l'apprennent pour communiquer avec leurs voisins.

Habituellement, quand je pars vivre dans un pays, j'essaye d'apprendre un peu leur langue, histoire de me débrouiller une fois sur place. Seulement en faisait quelques recherches sur le kirundi, j'ai vite déchanté car c'est une langue avec des tons, ce qui rend la prononciation très délicate car elle peut changer du tout au tout le sens d'un mot. Il est impossible d'apprendre sans une méthode audio, et surtout pas avec l'unique vieille grammaire que j'ai dégotée.

C'est pourquoi, toujours sur les conseils de mon responsable, j'ai commencé à apprendre le kiswahili qui est assez largement parlé à Bujumbura. Je me suis donc procuré une bonne vieille méthode Assimil (que je recommande au passage, j'ai appris le roumain à l'époque et, pourvu qu'on s'y mette chaque jour, on avance assez vite) et je me suis attelée à la tâche.

La prononciation est assez simple, voire amusante, et je sais dire tout plein de phrases drôlement utiles comme par exemple : 
- Je veux voir un hippopotame. Ninataka kutizama kiboko.
- Le gros rhinocéros arrive. Kifaru mnene anakuja.
- Nous allons manger du manioc. Tutakula muhogo.
- Encore du manioc ? Muhogo tena ?

On y trouve même quelques mots que l'on connaît déjà ! Des mots arabes -  j'ai réalisé hier que le verbe "kushukuru" (remercier) venait également de l'arabe, sh..k..r - et des mots tout droit sortis de notre enfance comme le lion "simba", l'ami "rafiki", construire "jenga" (vous y avez tous joué, non ?) et l'indétrônable "Hakuna matata !"

dimanche 22 janvier 2012

Socio & linguistique

Le Burundi a deux langues officielles, le kirundi et le français. La première est parlée par toute la population, avec des variantes locales, mais c'est une vraie langue nationale. Quant au français, seule une petite partie de la population le parle. Selon les derniers sondages, 10% de la population saurait se débrouiller en français, et seulement 3% serait vraiment bilingue. Mais même si on emploie principalement le kirundi, certaines choses se font uniquement en français, par exemple les décisions de justice ou l'enseignement dans certaines grandes écoles de la capitale... ce qui ne facilite pas la tâche aux quelques Burundais qui ont la chance d'accéder aux études supérieures. Avant d'envisager une scolarité, il faut souvent commencer par apprendre le français, ou l'anglais. Un vrai problème... qui du coup créé des emplois et des opportunités de voyage pour la prof débutante que je suis.

(Ceux qui désireraient en apprendre un peu plus sur la situation sociolinguistique au Burundi peuvent consulter le devoir en entier en cliquant ici.) En le rédigeant j'ai beaucoup appris sur ce pays en terme de langues, culture, éducation, développement, et aussi le rôle de la Francophonie.

vendredi 20 janvier 2012

Quelques nouvelles

Je viens de recevoir un mail de la part de mon responsable, les choses se précisent. Les cours commenceront le 5 mars prochain. Mes élèves, des militaires, seront au nombre de quinze, à savoir sept Burundais et huit  autres élèves originaires des pays de l'East African Community, soit le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda et l'Ouganda. Je travaillerai avec eux 18 heures par semaine, réparties sur cinq jours. J'aurai un bureau "rudimentaire" à l'école avec - en gros - une table, une armoire et un collègue de bureau qui est capitaine et qui a un nom long comme un jour sans pain. On m'a peut-être trouvé un logement avec un coloc mais il en manque encore un(e) pour que le loyer soit raisonnable. Tous les matins, un véhicule de l'armée viendra me chercher à mon domicile pour m'accompagner à l'école. (On se croirait dans les Sims). Et enfin, il me faudra penser à emmener des bougies et une lampe frontale, parce que l'électricité, c'est pas toujours ça. Est-il besoin de préciser que j'ai hâte d'y être ? ;-)

samedi 14 janvier 2012

Lonely Planet

Comme à mon habitude, je pars dans un pays dont je ne connais rien. Pour le coup, je pense n'avoir jamais entendu parler du Burundi avant d'apprendre que j'allais y vivre neuf mois. Heureusement, ma cousine a eu la bonne idée de m'offrir pour Noël la Petit bible à l'usage des grands voyageurs, publiée par Lonely Planet, avec une double page par pays et de nombreuses photos. Voici ce qu'elle indique pour le Burundi. 

Capitale : Bujumbura
Population : 6 096 156 habitants
Superficie : 27 830 km²

Ce pays de hauts plateaux de la région des Grands Lacs, niché entre la Tanzanie, le Rwanda et la République démocratique du Congo, a souffert de longue date des conflits tribaux qui firent suite aux anciennes querelles dynastiques. Il tente aujourd'hui de sortir de la guerre civile inter-ethnique qui l'a longuement dévasté. Le Burundi va-t-il redevenir un joyau accessible ?

Quand partir ? De janvier à avril, en octobre et novembre. (Vous savez quand me rendre visite...)

À ne pas manquer

  • Le safari dans le Parc National de la Kibira, en pleine forêt tropicale, terre de prédilection des grands singes
  • Les restaurants et les bars de Bujumbura à l'ambiance survoltée, mais attention au couvre-feu
  • L'excursion sur le lac Tanganyiga, le deuxième d'Afrique par la superficie, qui baigne aussi le Congo et la Tanzanie
  • La plage des Cocotiers, qui borde le lac Tanganyika
  • Les sources du Nil, au nord du lac Tanganyika
  • La pierre de Stanley-Livingstone, qui marque l'endroit où se rencontrèrent les deux hommes - « Dr Livingstone, I presume? »

Dans le vif du sujet
  • Lire La haine n'aura pas le dernier mot : Maggy, la femme aux 10 000 enfants de Christel Martin et Lorette Nobécourt, l'auteur soulève des montagnes face au malheur et nous donne une immense leçon de vie. Une autre histoire du Burundi de Christel Martin rassemble des photographies et des textes d'un collectif d'auteurs burundais.
  • Écouter Ya... de Kadhja Nin, une grande chanteuse du Burundi
  • Voir Gito l'ingrat de Léonce Ngab, l'histoire d'un jeune étudiant burundais qui vit à Paris et décide de retourner dans son pays natal
  • Manger de la busoma, un mélange de maïs, de graines de soja et de sorgho
  • Boire de l'impeke, une bière de sorgho, couramment servie lors des réunions familiales

Mot clé 
  • Bwa (« Bonjour » en kirundi)

Signes particuliers
  • Les safaris dans la jungle ; les combats de rue fratricides ; le lac Tanganyika et les montagnes qui l'entourent ; le casque colonial des  « explorateurs » ; son surnom : le « Cœur de l'Afrique » ; l'abondance de chimpanzés et de gorilles

Le saviez-vous ?
  • Les Twas, une ethnie pygmée, conservent, à l'abri de la forêt, leur mode de vie ancestral de chasseurs-cueilleurs.

Et en photo de couverture, un énorme hippopotame qui baille !

Voilà, maintenant vous en savez autant que moi et il ne me reste plus qu'à me laisser surprendre et à découvrir une fois sur place les autres habitudes et la culture burundaise.

jeudi 12 janvier 2012


Je vous connais, vous n'êtes pas très fort en géo, vous, je me trompe ? Voici une carte de la République du Burundi, située au cœur de l'Afrique, dans la région des Grands Lacs. Et la ville où je vivrai, Bujumbura, en est la capitale et se trouve précisément sur les rives du fameux lac Tanganyika !


mardi 10 janvier 2012

Lorem Ipsum

Ainsi commence mon journal d'expatriée. Alors que je suis encore en France, mon départ proche pour le Burundi occupe une place grandissante dans mon quotidien, et je décide donc d'ouvrir un blog dès maintenant, pour ne rien rater de de la préparation au voyage et de toute l'agitation qui l'escorte.

Je prends d'ores et déjà quelques résolutions pour tenir ce blog. Je m'efforcerai d'y écrire régulièrement, mettons au moins une fois par semaine. Je prendrai des photos et je publierai les plus réussies, sacré défi pour la photo-phobe que je suis. Et surtout, je promets de me perdre dans les détails pour vous faire profiter de mon quotidien burundais, que j'attends impatiemment. 

Vous l'aurez compris, ce blog servira avant tout à raconter le Burundi, mais aussi les joies - et les difficultés - de la vie d'expat, et celles d'une étudiante en master Français Langue Étrangère qui, pour la première fois, devra accompagner seule ses élèves d'un bout à l'autre d'une année scolaire.