Et donc, pour le devoir de sociolinguistique que je viens juste de finir, j'ai parlé non seulement de kirundi et de français mais aussi d'anglais et de kiswahili. Parce qu'en Afrique, cette dernière est ce qu'on appelle une langue véhiculaire : très peu de gens l'ont pour langue maternelle mais beaucoup l'apprennent pour communiquer avec leurs voisins.
Habituellement, quand je pars vivre dans un pays, j'essaye d'apprendre un peu leur langue, histoire de me débrouiller une fois sur place. Seulement en faisait quelques recherches sur le kirundi, j'ai vite déchanté car c'est une langue avec des tons, ce qui rend la prononciation très délicate car elle peut changer du tout au tout le sens d'un mot. Il est impossible d'apprendre sans une méthode audio, et surtout pas avec l'unique vieille grammaire que j'ai dégotée.
C'est pourquoi, toujours sur les conseils de mon responsable, j'ai commencé à apprendre le kiswahili qui est assez largement parlé à Bujumbura. Je me suis donc procuré une bonne vieille méthode Assimil (que je recommande au passage, j'ai appris le roumain à l'époque et, pourvu qu'on s'y mette chaque jour, on avance assez vite) et je me suis attelée à la tâche.
La prononciation est assez simple, voire amusante, et je sais dire tout plein de phrases drôlement utiles comme par exemple :
- Je veux voir un hippopotame. Ninataka kutizama kiboko.
- Le gros rhinocéros arrive. Kifaru mnene anakuja.
- Nous allons manger du manioc. Tutakula muhogo.
- Encore du manioc ? Muhogo tena ?
On y trouve même quelques mots que l'on connaît déjà ! Des mots arabes - j'ai réalisé hier que le verbe "kushukuru" (remercier) venait également de l'arabe, sh..k..r - et des mots tout droit sortis de notre enfance comme le lion "simba", l'ami "rafiki", construire "jenga" (vous y avez tous joué, non ?) et l'indétrônable "Hakuna matata !"
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