Mes nouveaux étudiants burundais ne
sont pas allés plus loin que l'école primaire, ils ont en moyenne
30 ans, rapide calcul : ca fait bientôt 20 ans qu'ils n'ont pas mis
les pieds dans une école et les mains sur un stylo. C'est aussi
difficile pour eux que pour moi. Besoin de discipline, absence totale
de créativité, facultés intellectuelles assez limitées pour
certains... Pas question de trouver la règle à partir des exemples.
Toutes les belles méthodes que j'ai apprises en cours sont – pour
le moment – inapplicables. C'est le retour à la méthodologie
traditionnelle, ou presque. Pas évident, mais ils ont le mérite
d'essayer sans renoncer et d'être toujours gentils.
J'ai également récupéré deux élèves
ougandais, Stéphane et Robert, qui sont pour l'instant les seuls à
venir de l'EAC, contre les huit prévus initialement qui arriveront
peut-être un jour. Ils parlent déjà un peu le français et
constituent donc un niveau avancé, mais moins que ceux d'avant. On
m'a également trouvé un assistant fort sympathique, Édouard, qui
s'est bien vite rendu compte qu'il jouerait le rôle d'un second
professeur. Il s'est occupé cette semaine du niveau avancé pendant
que je faisais cours aux débutants. La semaine prochaine, j'ai
besoin d'un peu d'air frais et j'irai retrouver mes deux étudiants
ougandais qui ont toujours la pêche. Ça sert à ça, le travail
d'équipe !
Tu auras de quoi remplir facilement les pages de ton rapport de stage pour le coup ! Bon courage en tout cas, ça doit fatiguant à la longue.
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