La monnaie
burundaise étant en constante dévaluation, les pièces qui
circulaient avant n'ont presque plus cours tant leurs sommes sont
devenues dérisoires. Seules les pièces de cinquante francs se
trouvent encore, très pratiques pour gratter les codes secrets des
unités téléphoniques qui se présentent sous la forme des jeux à
gratter.
Nous utilisons donc presque
exclusivement des billets, allant de 10 à 10.000 francs, cette
dernière somme équivalant à plus ou moins 5,50€ selon le taux de
change. Ces billets circulent dans toutes les mains, sont bien
souvent déchirés, parfois scotchés voire même raccommodés avec
un fil en plastique, on essaye alors de les refiler au plus vite,
avant qu'ils ne se dissolvent dans nos poches. Certains sont humides,
toujours une agréable surprise quand on les prend en main. Mais le
pire...
L'autre jour, je parlais de cette odeur
des ndagalas qui restera le souvenir olfactif du Burundi. Tout le
monde m'a répondu que pour eux, l'odeur numéro 1 resterait celle
des billets burundais. L'argent n'a pas d'odeur, qu'ils disaient...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire